La souffrance et le sens de la vie - Homélie
Première lecture : Is 53, 10-11
Psaume : 32
Deuxième lecture: Hb 4, 14-16
Évangile : Mc 10, 35-45
Frères et soeurs,
Les lectures d'aujourd'hui nous rappellent le sens du chemin que nous avons à parcourir en étant sur cette terre. En parlant de la souffrance, Isaïe, comme Jésus, nous raconte tout d'abord que le sens de notre vie n'est pas la souffrance. Si vous faites attention en particulier au texte d'Isaïe, vous verrez que la souffrance dont parle Isaïe n'a pas été faite par le serviteur, ni choisie par le serviteur : elle lui est, en quelque sorte, tombée dessus. Ce serviteur a été broyé par la souffrance. Il a connu la souffrance, mais il ne l'a pas cherchée. De même, Jésus lui aussi n'a pas cherché la souffrance, mais un jour elle s'est présentée à lui.
Mais que ce soit chez Isaïe ou chez Jésus, tous les deux font de ce chemin de souffrance un chemin transfiguré par l'amour. C'est cela le sens profond de notre vie d'hommes et de femmes aujourd'hui. C'est se laisser interpeller par tout ce qui nous arrive, par tout ce qui nous est extérieur -les événements comme les personnes,- pour faire de toutes ces rencontres un chemin d'amour, un chemin de sainteté.
Je pense que c'est en cela que consiste vraiment l'incarnation. Nous vivons en régime d'incarnation, c'est-à-dire qu'étant dans la chair, dans la pâte humaine, nous sommes plongés dans les événements et, à travers ces événements, dans des rencontres à travers toute une série de personnes. Ces événements peuvent être heureux ou malheureux. Les personnes que nous rencontrons peuvent nous réjouir, comme elles peuvent nous énerver au plus haut point. Elles peuvent aussi nous haïr et exercer leur méchanceté envers nous. Jésus nous invite de faire de tout cela un chemin de vie, un chemin d'amour, un chemin de sainteté. Le premier qui a vraiment vécu ce chemin d'incarnation et qui s'est laissé interpeller par tous ces événements, par toutes ces personnes, c'est Dieu Lui-même, en Jésus.
Vous savez, frères et soeurs, que pendant toute cette année, nous vous proposons de réfléchir sur sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (Thérèse de Lisieux). Tout ce que je viens de vous dire, Thérèse l'a redécouvert au 19e siècle, dans un siècle où la souffrance était devenue le moyen par excellence pour obtenir son paradis. Alors qu'elle était entourée de personnes qui voulaient accumuler un maximum de souffrance et de sacrifices, Thérèse a réagi en disant non ! Non, je ne veux pas de cela ! Ce n'est pas cela le sens de la vie. Comme elle le dit et le redit dans plusieurs de ses écrits, le sens de la vie, c'est accepter tout ce qui nous arrive... comme étant la volonté de Dieu. Ca ne veut pas dire que c'est Dieu qui fabrique tous ces événements, qui nous envoie telle ou telle personne qui nous manipule. Non ! Mais qu'est-ce qui est vraiment la volonté de Dieu ? C'est que tout ce qui nous arrive, absolument tout, le pire comme le meilleur, le meilleur comme le pire, soit une occasion de vivre l'amour, soit transformé et transfiguré par l'amour. C'est cela, la volonté de Dieu. C'est cela accepter la volonté de Dieu.
Frères et soeurs, alors que toute notre société suit la logique des deux frères, Jacques et Jean, qui recherchent une voie de pouvoir, une grande partie de la Bible, notamment Isaïe dans l'Ancien Testament repris en cela par Jésus, nous ouvre un autre chemin : que ta volonté soit faite, c'est-à-dire que dans tout ce qui m'arrive je puisse, Seigneur, faire d'abord ta volonté. Car c'est cela la volonté de Dieu : une volonté d'amour. Que je ne me laisse pas d'abord gouverner par une volonté qui recherche la gloire, le pouvoir, le succès... mais que je me laisse interpeller, contrarier, déranger par tout ce qui m'arrive dans ma vie de tous les jours pour que tous ces événements, toutes ces personnes soient une occasion inouïe de suivre l'amour jusqu'au bout, avec toi, Seigneur, jusqu'à la croix, s'Il le veut.
Les lectures d'aujourd'hui nous rappellent le sens du chemin que nous avons à parcourir en étant sur cette terre. En parlant de la souffrance, Isaïe, comme Jésus, nous raconte tout d'abord que le sens de notre vie n'est pas la souffrance. Si vous faites attention en particulier au texte d'Isaïe, vous verrez que la souffrance dont parle Isaïe n'a pas été faite par le serviteur, ni choisie par le serviteur : elle lui est, en quelque sorte, tombée dessus. Ce serviteur a été broyé par la souffrance. Il a connu la souffrance, mais il ne l'a pas cherchée. De même, Jésus lui aussi n'a pas cherché la souffrance, mais un jour elle s'est présentée à lui.
Mais que ce soit chez Isaïe ou chez Jésus, tous les deux font de ce chemin de souffrance un chemin transfiguré par l'amour. C'est cela le sens profond de notre vie d'hommes et de femmes aujourd'hui. C'est se laisser interpeller par tout ce qui nous arrive, par tout ce qui nous est extérieur -les événements comme les personnes,- pour faire de toutes ces rencontres un chemin d'amour, un chemin de sainteté.
Je pense que c'est en cela que consiste vraiment l'incarnation. Nous vivons en régime d'incarnation, c'est-à-dire qu'étant dans la chair, dans la pâte humaine, nous sommes plongés dans les événements et, à travers ces événements, dans des rencontres à travers toute une série de personnes. Ces événements peuvent être heureux ou malheureux. Les personnes que nous rencontrons peuvent nous réjouir, comme elles peuvent nous énerver au plus haut point. Elles peuvent aussi nous haïr et exercer leur méchanceté envers nous. Jésus nous invite de faire de tout cela un chemin de vie, un chemin d'amour, un chemin de sainteté. Le premier qui a vraiment vécu ce chemin d'incarnation et qui s'est laissé interpeller par tous ces événements, par toutes ces personnes, c'est Dieu Lui-même, en Jésus.
Vous savez, frères et soeurs, que pendant toute cette année, nous vous proposons de réfléchir sur sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (Thérèse de Lisieux). Tout ce que je viens de vous dire, Thérèse l'a redécouvert au 19e siècle, dans un siècle où la souffrance était devenue le moyen par excellence pour obtenir son paradis. Alors qu'elle était entourée de personnes qui voulaient accumuler un maximum de souffrance et de sacrifices, Thérèse a réagi en disant non ! Non, je ne veux pas de cela ! Ce n'est pas cela le sens de la vie. Comme elle le dit et le redit dans plusieurs de ses écrits, le sens de la vie, c'est accepter tout ce qui nous arrive... comme étant la volonté de Dieu. Ca ne veut pas dire que c'est Dieu qui fabrique tous ces événements, qui nous envoie telle ou telle personne qui nous manipule. Non ! Mais qu'est-ce qui est vraiment la volonté de Dieu ? C'est que tout ce qui nous arrive, absolument tout, le pire comme le meilleur, le meilleur comme le pire, soit une occasion de vivre l'amour, soit transformé et transfiguré par l'amour. C'est cela, la volonté de Dieu. C'est cela accepter la volonté de Dieu.
Frères et soeurs, alors que toute notre société suit la logique des deux frères, Jacques et Jean, qui recherchent une voie de pouvoir, une grande partie de la Bible, notamment Isaïe dans l'Ancien Testament repris en cela par Jésus, nous ouvre un autre chemin : que ta volonté soit faite, c'est-à-dire que dans tout ce qui m'arrive je puisse, Seigneur, faire d'abord ta volonté. Car c'est cela la volonté de Dieu : une volonté d'amour. Que je ne me laisse pas d'abord gouverner par une volonté qui recherche la gloire, le pouvoir, le succès... mais que je me laisse interpeller, contrarier, déranger par tout ce qui m'arrive dans ma vie de tous les jours pour que tous ces événements, toutes ces personnes soient une occasion inouïe de suivre l'amour jusqu'au bout, avec toi, Seigneur, jusqu'à la croix, s'Il le veut.
Jean Pierre Pire
Église Saint-Louis
18/10/09, 10h
Retranscription : Elisa
Église Saint-Louis
18/10/09, 10h
Retranscription : Elisa