Un petit mot sur les lectures de dimanche dernier
Dimanche 24 mai 2009 - 7ème Dimanche de Pâques
Première Lecture : Actes des Apôtres 1,15-17.20-26
Psaume : 102 (103)
Deuxième Lecture : 1 Jean 4,11-16
Évangile : Jean 17,11-19
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
Bénis son nom très saint tout mon être !
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
N’oublie aucun de ses bienfaits !
Bénis son nom très saint tout mon être !
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
N’oublie aucun de ses bienfaits !
Qui sait si dans l’intimité du cœur de Jésus, ces paroles ne sont pas montées du fond de son âme quand il s’adressait ainsi au Père les yeux levés vers le ciel en disant : « Père très saint, garde mes disciples dans la fidélité à ton nom que tu m’as donné en partage, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes. »
Ainsi, le Fils nous veut-il cachés avec lui en Dieu. C’est ce que dira saint Paul aux Colossiens quelques années plus tard. (3, 3)
« J’ai veillé sur eux… je les ai gardés dans la fidélité à ton nom que tu m’as donné en partage… je ne te demande pas que tu les retirer du monde, mais que tu les gardes du Mauvais »
Telle est encore aujourd’hui la supplication du Fils envers son Père pour que chaque baptisé, qui plonge avec lui dans sa mort et sa résurrection, puisse vivre dans le monde sans être du monde : un monde hostile, un monde fermé et même quelquefois impitoyable ! Jésus l’a vu de ses yeux, Jésus l’a entendu de ses oreilles, Jésus l’a vécu dans sa chair.
« Je leur ai fait don de ta Parole… pour qu’ils aient en eux ma Joie et qu’ils en soient comblés ».
« Consacre-les par ta vérité : ta Parole est vérité ! »
« Et maintenant que je viens à toi… pour eux je me consacre moi-même, afin qu’ils soient eux aussi consacrés par la vérité ». À l’évidence même, l’assemblée des disciples est primordiale pour Jésus. Être ses disciples, mais vraiment ses disciples, c’est-à-dire être celles et ceux qui l’ont suivi et le suivent aujourd’hui encore tous les jours de leur vie, est d’une importance capitale pour le Christ qui désormais se donne lui-même, à chaque Eucharistie, en nourriture vivante pour la vie du monde.
Les Actes des Apôtres vont dans le même sens mais ils nous témoignent qu’au départ du Maître, ceux-ci sont encore profondément ancrés dans leur judaïsme. Ils ne peuvent concevoir l’unité que dans le groupe des Douze. Or Judas les a quittés. L’unité est donc rompue et l’élection de Matthias vient donc reconstituer ce groupe des Douze symbolisant l’unité d’Israël dans ses Douze tribus de Jacob. Comme dans la tradition, après cette prière : « Toi, Seigneur, qui connaîs le cœur de tous les hommes, montre nous lequel des deux tu as choisi pour prendre place dans le ministère des Apôtres, que Judas a déserté en partant vers son destin. » Dieu, semble-t-il, choisit le plus petit. C’est donc celui qui n’a pas de nom, sinon que celui de Matthias, qui sera l’élu.
Ainsi, leur vue étroite doit encore s’ouvrir.
Par la suite, cette élection ne se reproduira plus car la venue de l’Esprit-Saint à la Pentecôte ouvrira un nouveau seuil de la Foi. Les Douze resteront certes les colonnes de l’Eglise et notre foi dite « apostolique » repose encore sur leur seul témoignage mais désormais, elle s’étend au monde entier par l’Esprit qui est répandu en nos cœurs car Dieu est Amour !
Saint Jean l’a tellement bien compris que dans sa bouche, ces 3 mots deviennent une véritable « RÉVÉLATION ». Au pied de la croix, (j’ai envie de dire au moment de son baptême) lorsque Jésus lui donne Marie sa Mère (c’est-à-dire l’Eglise) et qu’il donne à sa Mère le disciple qu’il aimait, ce « aimez-vous les uns les autres » se concrétise sur le champ puisque désormais Marie ne quittera plus l’Apôtre et l’Apôtre prendra soin de sa Mère (l’Église).
« Et nous qui l’avons vu, nous attestons que le Père a envoyé son Fils comme Sauveur du monde. Celui qui proclame que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui et lui en Dieu. » Une fois encore le nom, la présence, le demeurer, sont au rendez-vous des lectures de ce dimanche. Une invitation à prendre du temps et de l’espace pour savourer cet amour qui, en nous, atteint sa perfection. « Et nous reconnaissons que nous demeurons en lui, et lui en nous, à ce qu’il nous donne part à son Esprit ».
Le Seigneur a son trône dans les cieux :
Sa royauté s’étend sur l’univers.
Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez-le
Sur toute l’étendue de son empire !
Sa royauté s’étend sur l’univers.
Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez-le
Sur toute l’étendue de son empire !
Invitation aussi à accueillir cet Esprit qui nous est donné dans tous les Sacrements bien sûr et que nous fêterons dans quelques jours à la Pentecôte en mémorial de la venue de l’Esprit sur le groupe des Douze réunis avec Marie et répandu sur toutes les nations qui sont sous le ciel (AA 2,5).
Dans l’attente de cet heureux jour, avec Jésus nous pouvons faire monter vers le Père notre supplication pour notre monde d’aujourd’hui avec cette prière composée par un groupe de chrétiens :
Dans l’attente de cet heureux jour, avec Jésus nous pouvons faire monter vers le Père notre supplication pour notre monde d’aujourd’hui avec cette prière composée par un groupe de chrétiens :
Notre Père du ciel
Nous te demandons avec ferveur
Une nouvelle effusion de l’Esprit saint
Pour que la foi en Jésus soit vivante chez nous.
Que le feu de ton Esprit nous brûle !
Répands ton Souffle sur les enfants,
Sur les jeunes et les adultes et sur tout le pays.
Viens Esprit-Saint,
Dans les villes et les villages,
Dans les rues et les maisons,
Dans le cœur des personnes qui y habitent.
Embrase-nous du feu de ton Amour.
Tu recréeras toute chose
Et renouvelleras la face de la terre.
Nous te demandons avec ferveur
Une nouvelle effusion de l’Esprit saint
Pour que la foi en Jésus soit vivante chez nous.
Que le feu de ton Esprit nous brûle !
Répands ton Souffle sur les enfants,
Sur les jeunes et les adultes et sur tout le pays.
Viens Esprit-Saint,
Dans les villes et les villages,
Dans les rues et les maisons,
Dans le cœur des personnes qui y habitent.
Embrase-nous du feu de ton Amour.
Tu recréeras toute chose
Et renouvelleras la face de la terre.
AMEN