Autour du psaume 71...

Publié le par Gens d'Outremeuse


Dieu, confie tes jugements au roi,
Ta justice à ce fils de roi.
Qu’il gouverne ton peuple avec justice,
Et tes humbles selon le droit.

Grâce à la justice, que montagnes et collines
Portent la prospérité pour le peuple !
Qu’il fasse droit aux humbles du peuple,
Qu’il écrase l’exploiteur !
...
Oui, il délivrera la pauvre qui appelle,
Et les humbles privés d’appui.
Il prendra souci du pauvre et du faible ;
Aux pauvres, il sauvera la vie :
Il les défendra contre la brutalité et la violence,
Il donnera cher de leur vie.

Qu’il vive ! On lui donnera l’or de Saba,
On priera pour lui sans relâche,
On le bénira tous les jours.

Seigneur Jésus, en ce temps où l’on revit le don infini que ton Père fait à chacun d’entre nous en te demandant de revêtir notre nature humaine, afin que nous puissions retrouver notre dignité d’enfant de Dieu, et ta réponse toute empreinte d’obéissance totale à sa volonté, je te bénis pour ce que tu me dis à travers ces quelques versets. Je me sens interpellée par ton humilité et, en même temps, par ton souci si présent envers le pauvre et le faible. Oui, le pauvre est d’abord celui qui manque du nécessaire : il a faim, il n’a pas de toit, il est rejeté, il est mal-aimé ou pas aimé du tout ; et je pourrais poursuivre. C’est facile d’en parler, quand on a chaud, quand on a un lit pour dormir et de quoi manger. Mais voilà, de ces pauvres, il faut être solidaires et ne pas détourner la tête. C’est ce que tu nous demandes.

Mais il y a aussi une pauvreté toute différente, enfouie parfois bien au-dedans de soi. Tu sais toi Seigneur, à quelle pauvreté je pense : la pauvreté du cœur, la pauvreté de l’amour. Parfois quand je rencontre une personne qui apparemment ne manque de rien, et qui me dit : ayant prolongé le réveillon de Noël au point d’être tellement fatiguée, je ne suis pas allée à la messe – cette décision lui est personnelle- mais c’est la suite : « il suffit de faire des compromis avec Dieu ! » Non, Seigneur, avec toi, on ne peut faire de compromis. Pour moi, cette phrase est signe de pauvreté ; c’est la même pauvreté que je ressens quand j’entends des personnes demandant de prier aux pèlerins rassemblés devant la grotte de Lourdes et qui au travers de leur intention laissent transparaître une détresse profonde et très souvent avec des mots qui disent combien elles sont désespérées ; et même, si souvent leur souffrance est dite avec des mots simples, pauvres, ou même inadaptés. Mais « le Seigneur entend le pauvre qui appelle ». 

Et puis, voilà la question qui resurgit si souvent en moi: « Pourquoi, suis-je née dans tel pays, dans telle famille, pourquoi suis-je allée dans telle école, pourquoi ai-je été accompagnée par des personnes qui m’ont aidée à te rencontrer Seigneur, à mieux te connaître, à essayer de faire ta volonté ? Pourquoi moi, Seigneur, alors que pour d’autres, cela semble si différent ? » La réponse à tous ces « pourquoi », c’est toi Jésus qui donne la solution. « Il prendra souci du pauvre et du faible ».

Seigneur, il y a quelques jours, nous fêtions Noël. Pour certains, c’était la joie, pour d’autres une souffrance, parfois enfouie au fond de soi pour moins la sentir, et qui remonte à la surface. Jésus, en naissant dans notre humanité, tu es venu pour nous donner ta joie, mais aussi  pour soulager la souffrance –ou lui donner un sens nouveau- de chacun d’entre nous. Et ne voulant blesser personne, tu as choisi de nous rejoindre dans l’humilié, la faiblesse, la pauvreté. Et ainsi, tu nous montres la voie qui doit être la nôtre. Tu n’as désiré ni la richesse, ni le pouvoir, ni la force. Cependant, tu ne rejettes pas
      ceux qui sont riches, mais tu leur demandes de partager avec le pauvre,
      ceux qui ont le pouvoir, mais tu leur demandes de respecter le prochain,
      ceux qui ont la force, mais tu leur demandes de soulager le plus faible.

Oh Jésus, en ce début d’année, donne-moi, de vivre davantage comme toi, de rester humble en toute situation, de reconnaître ma pauvreté et ma faiblesse. Oui, Seigneur, montre-moi ta miséricorde qui est de toujours et dont j’ai tant besoin chaque jour. Apprends-moi à vivre comme toi. Transforme mon cœur de pierre en cœur de chair et alors, «humblement», «pauvrement» je pourrai prier ces quelques versets avec toi, dans la JOIE, dans la PAIX, et dans ta LUMIERE.

Merci Seigneur pour toute grâce qui me fait vivre !  


Ghislaine.
     
         


Publié dans Réflexions

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